Dans quelles situations n'est-il pas possible de s'appuyer sur les réglages qu'un paramétreur aurait définis une fois pour toutes ?
Quand peut-on parler d'une intelligence artificielle ?
Être capable d'autonomie dénote une certaine forme d'intelligence. Si une machine est autonome, elle embarque une forme d'intelligence artificielle. Une machine autonome n'a pas besoin d'être humanoïde, sa forme dépend essentiellement de la tâche qu'elle a à effectuer.
Il ne faut pas se laisser hypnotiser par le mot intelligence trop vague pour qu'on puisse l'utiliser pour définir le comportement d'une machine. Une machine sera qualifiée d'intelligente lorsqu'elle base son comportement sur des processus non-triviaux mais cependant parfaitement définis.
Nota : le mot intelligence est redoutable car il véhicule de nombreux mythes depuis les débuts de l'histoire humaine. Nous nous contenterons de cette définition appauvrie mais pragmatiquement utile.
Les détecteurs de surveillance entrent dans la dernière catégorie.
c'est une machine qui réagit à son environnement tout en essayant d'atteindre, sans intervention humaine et de façon satisfaisante, un objectif qui lui a été fixé.
Si la machine est autonome, aucun opérateur ne sera là pour améliorer son comportement en indiquant si ce qu'elle fait est bien (récompense) ou mal (punition).
Pouvoir distinguer ce qui est mieux de ce qui est moins bien dans le cadre de la mission est le seul paramétrage qu'il faudra effectuer une fois pour toutes.
Une machine autonome doit apprendre de son environnement les actions à effectuer pour mener à bien sa mission tout en tenant compte des contraintes qui lui sont imposées. C'est ce qu'on appelle le machine learning qui est une branche de l'intelligence artificielle.
On peut mettre en place :
Les détecteurs SENSIVIC mettent en œuvre un apprentissage non supervisé. Le paysage sonore urbain est beaucoup trop variable pour qu'on puisse se satisfaire d'un ensemble restreint de situations de test pré-déterminées.
L'apprentissage non supervisé réalise une adaptation permanente du mécanisme de décision fondé sur le modèle du Paysage Sonore. Ce modèle est caractérisé par les frontières de décision qui permettent de classifier les événements sonores détectés.
L'apprentissage est contraint par les statistiques d'occurence des différents éléments qui constituent le paysage sonore. Ce schéma est classique dans le monde de l'intelligence artificielle.
Le mécanisme d'apprentissage mémorise l'information qu'il reçoit et qui lui permet d'adapter le modèle de décision.
Cependant, l'habitude (ensemble de ce qui est mémorisé) est l'ennemie de la vigilance il est donc important d'oublier une partie de cette information afin que le détecteur ne perde pas sa capacité de vigilance.
Jean Demartini