Paysage sonore
Paysage sonore
Parler de paysage sonore (de soundscape), ce n’est pas seulement appliquer à l’auditif les caractéristiques du paysage visuel, c’est considérer le paysage sonore dans sa particularité. Une différence fondamentale : il n'y a pas de sons hors-champ. Le paysage sonore couvre en permanence les 360° : nous ne voyons que ce que nous regardons, mais nous entendons tout ce qui nous entoure.
Les détecteurs SENSIVIC analysent le paysage sonore pour en extraire les événements sonores inhabituels (coups de feu, bris de vitres, chocs, accidents de voitures, ...). Ce sont des bruits qui justifient l'attention d'un opérateur ou d'un enquêteur.
Les sons qui ont servis à l'analyse et à la détection ne sont ni transmis au CSU, ni enregistrés. Seules des alarmes sont produites et transmises : le respect de la vie privée est total.
Le paysage sonore
Parler de paysage sonore (de soundscape), ce n’est pas seulement appliquer à l’auditif les caractéristiques du paysage visuel, c’est considérer le paysage sonore dans sa particularité. Une différence fondamentale : il n'y a pas de sons hors-champ. Nous ne voyons que ce que nous regardons, mais nous entendons tout ce qui nous entoure.
Nous vivons en permanence dans un environnement sonore partiellement qualifié. Dès lors, la seule protection contre cette intrusion constante d’informations est un mécanisme psychologique de sélection. Le paysage sonore est subjectif, là où le paysage visuel s'impose.
La notion de paysage sonore est introduite en théorie musicale par le canadien Raymond Murray Schafer dans les années 70 et se trouve exposée dans l’ouvrage de référence, The Soundscape, our sonic environment and the tuning of the world, publié en 1977.
Comme tout paysage, le paysage sonore est construit selon une certaine perspective, que Schafer conçoit d’emblée comme évolutive. Pour cela, il reprend les concepts de la théorie de la forme, à savoir le couple perceptif symbole/sens. Il théorise ainsi les principes fondamentaux du paysage sonore, en repérant notamment les trois types de phénomènes sonores qui le structurent :
Marqueurs sonores
Signaux sonores
Fond sonore
1.
2.
3.
Les sonorités tonales qui jouent le rôle de fond sonore. Elles créent l'ambiance. Dans un paysage sonore, la sonorité tonale est celle qui va se superposer à tous les autres sons : le bruit de la mer dans une ville côtière, le bruit des trains qui passent dans un appartement longeant une voie de RER. Ces exemples nous indiquent une autre caractéristique des sonorités tonales : elles ne sont pas conscientisées. Notre perception est conditionnée par elles, mais ce conditionnement reste inaperçu, nous n'en prenons conscience que lorsque ces sonorités s’arrêtent.
Les sons à valeur signalétique ou signaux sonores qui jouent le rôle de symbole. À la différence avec les sonorités tonales, le signal sonore est remarqué, il apparaît comme un événement pour le sujet qui le perçoit. Le signal sonore renvoit souvent à autre chose que lui même : une représentation, une cause, un contexte.
Les marqueurs sonores qui traduisent le même type de phénomène mais qui se réfèrent à une communauté, « qui possède certaines qualités qui le rendent unique, remarquable ». Son statut est intermédiaire : ce type de son est à la fois prisé par les membres d’une communauté, en cela il s’apparente à un signal sonore, mais il est également habituel et familier. Il fait partie du paysage. En cela, il ressemble aux sonorités toniques.
L’exemple favori de Schafer est le marqueur sonore de sa propre communauté, celle de Vancouver : le son de la corne de brume.
Sur un plan pratique
Que peut-on conclure des paragraphes précédents ?
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Il ne faut signaler à l'opérateur que les événements sonores qui véhiculent une information intéressante qui sont les plus incertains, les plus surprenants : les signaux sonores.
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Les sonorités tonales ne véhiculent aucune information intéressante dans le contexte de la vidéoprotection : il faut les éliminer de l'activité sonore à signaler.
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Les marqueurs sonores sont des événements répétitifs : ils ne véhiculent également aucune information, dans leur contexte, qui demande à être signalée. Ils ne sont signalés que les premières fois où ils apparaissent (ils sont alors des signaux sonores) mais sont également à éliminer de l'activité sonore à signaler lorsqu'ils deviennent répétitifs.
Les détecteurs intelligents SENSIVIC mettent en application ces principes en n'alertant que les signaux sonores.